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Créé aux Brigittines, formidable écrin pour ces élans et ces retenues, puis repris au D Festival, le spectacle de la cie GioLisu montre que la danse actuelle peut être exigeante et généreuse à la fois. Dans ses creux et ses reliefs, « Il dolce domani » a le pouvoir de rassembler et d’émouvoir. –  Marie Baudet, La Libre Belgique 20 octobre 2015.

Le meilleur spectacle de danse revient à « Il dolce domani » de Lisa Da Boit et Céline Curvers ( compagnie GioLisu). Cette pièce aux Brigittines est interprétée par des danseurs que l’on peut considérer comme âgés (entre 38 et 56 ans). Par touches, la pièce dresse un tableau fait de gestes concrets, d’arrêts sur images, de mouvements tantôt à l’unisson, tantôt individuels, qui composent une fresque fantomatique, terriblement humaine…  – Didier Beclard, L’Echo mardi 20 octobre 2015.

Les corps évoluent dans un espace fermé dans lequel des séquences se répètent comme un rituel, comme pour laisser une trace…
Hors la musique, on entend des bruits de cour de récréation, une averse généreuse, dehors le temps s’écoule, les heures et les jours passent. L’interieur est comme figé, en attente, tout se répète, tout s’abîme, tout s’use… Il dolce domani voyage entre l’ombre et les lumières de l ‘existence. L’écriture chorégraphique est précise. Par touches, la pièce dresse un tableau fait de gestes concrets, d’arrêt sur images, de mouvements tantôt à l’unisson, tantôt individuels, qui compose une fresque fantomatique, terriblement humaine, sans aucun affet de puzzle. De beaux lendemains dont on se réveille dans la lumière et le rire.Didier Beclard, L’Echo 29 novembre 2014.

Giolisu crée une pièce physique et ludique, âpre et douce, déchirante et drôle.

Un enfant et un adulte dialoguent en voix off (en anglais) sur le fait de vieillir, de mourir, sur le corps et sur l’esprit, ce feu qui brûle à l’intérieur. Sur ce que promettent les lendemains quand la machine s’enraie. Ils sont 5. Quatre hommes d’abord, en mode habillage stylisé. Cravate pour l’un, foulard pour l ‘autre, vestons aux doubloures colorées. Une femme les a rejoints. Le quintet au complet habite un lieu indéfinissable mais unique… quelques chaises, dont certaines suspendues, un porte manteau et une grande nature morte signée Vincent Glowinski le poncuent pour l’essentiel…
Le film « Amour  » de Haneke a inspiré Lisa Da Boit et Céline Curvers, qui ont conçu et mis en scène cette création de la cie GioLisu. Un trajet, mais aussi des moments…qui se traduisent dans un mélange balancé de tableaux et des mouvements…
…Les interprètes créateurs donnent à ces doux lendemains le relief émouvant et plein d’humour de leur personnalités conjuguées.Marie Baudet, La Libre Belgique 29 et 30 novembre 2014

ULTIME EXIL

Au Festival « Balsa Marni », une jolie surprise, á voir jusqu’á lundi, á des heures différentes, ni á la Balsa, ni au Marni mais au Théâtre de L’l, á Ixelles, en plein Matonge. « Ultime exil », c’est le titre, joue sur plusieurs registres : on peut y voir une fable politique sur l’errance d’un couple, dans une ville noyée dans un brouillard très esthétique, qui aiguise notre regard. Les deux danseurs italiens, Lisa Da Boit et Giovanni Scarcella, sont á la fois des athlétes performants, formés, lui par Wim Vandekeybus, elle par Karin Vyncke et des artistes raffinés qui nous intéressent plus par la beauté de leur corps á corps que par la portée politique qu’ils prétendent donner á leur démarche. L’ambiance est trés cinématographique, reposant sur une utilisation du brouillard et des lumières et d’une musique rythmée et dramatique d’Eric Ronsse opère une séduction certaine. Curiosité : une sénce spéciale est organisée ce dimanche á 7h, pour les lève-tôt et les couche-tard. « Ultime exil » par la Compagnie Giolisu, au Théâtre de L’l.Christian Jade, vendredi 15 juin 2007.

La vie est un exil, la danse aussi

Il n’est pas utile de voyager pour trouver l’exil : l’homme ne vit-il pas en lui-même comme en pays étranger ? Penser, n’est-ce pas s’expatrier ? Le mal-aimé n’est-il pas le premier exilé ? Des exclusions que dessine Ultime exil au festival Danse Balsa Marni. Les Italiens Giovanni Scarcella et Lisa da Boit ont trouvé asile poétique au théâtre de l’L, transformé en pâturage pour idées fugueuses. Leur Ultime exil transpose en mouvements le sentiment d’être étranger, le besoin de se trouver une place, d’aimer. D’abord, il y a ce brouillard qui en jette sous les projecteurs, façon phares dans la brume. Un voile qui nous prive aussi de repères au moment de gagner notre siège. Indistincts, les danseurs tâtent l’espace, tombent, s’arrachent péniblement au sol, leurs racines.
A mesure que le brouillard se dissipe, la gestuelle, jusque-lá dépouillée, prend de l’envergure, les corps s’embrassent, se poursuivent, se heurtent, puis s’envolent en solo. Comme une promesse de délivrance, le corps prend véritablement possession de l’espace, dans des élans plus amples et vigoureux. Jusqu’á cette image d’espoir, vague ondoyante de bougies sur le dos de Giovanni. Lumières dans le noir.Nurten Aka, Le Soir, le 16 juin 2007

« Ultime exil » : chair et brouillard

Dernière ligne droite pour la 11 édition du foisonnant festival « Danse Balsa Marni ». Solitude, exil, mélancolie, instinct : le corps joue ses états d’âme une chorégraphie dans le brouillard, histoire de traverser en sensations le thème de l’exil, c’est la proposition très esthétique du couple italien Lisa da Boit et Giovanni Scarcella (Cie Giolisu). Au théâtre de L’L, on entre presque á tâtons dans la salle. Assis de part et d’autre d’un couloir embrumé, difficile de percevoir l’ Autre » par delá la « frontière »… D’une violence sourde, quasi policière, deux lumières, rouge et jaune, pointent á tour de rôle ce no man’s land oú l’on aperçoit, aux extrémités, un homme et une femme. Une atmosphère se tisse, une histoire se trame. « Ultime exil » ressemble alors á un superbe extrait de film d’art et d’essai qui raconte, tantôt la solitude existentielle, tantôt une envie urgente de communier.
En une heure dense, un homme, une femme, une errance, une quête, une rencontre, des accrochages, une prière… Sur une musique industrielle d’Eric Ronsse et les lumières flouant la brume de Vincent Prinkaers, Lisa da Boit et Giovanni Scarcella tracent leurs solos et s’affrontent en duos passionnels. Autour d’une table, une danse de chutes, de glissements et de remontées.

 

Au sol, ils rampent, s’enjambent, se traînent comme un cadavre.
Si le thème de l’exil se fond parfois dans le « couple », le spectacle reste un bel ovni.Catherine MAKEREEL, La Libre Belgique, le 15/06/2007 .

 

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